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Antoine Moittié (SKEMA 1995), totalement EY

22 février 2022 Parcours

Ce skémien Promo 95 fait partie de l’équipe dirigeante d’EY France, l’un des Big Four de l’audit financier et du conseil aux entreprises. Une réussite qui crédibilise sa vision du monde professionnel et de la relation employeur-employé. Son témoignage n’en est que plus précieux pour qui se cherche une carrière.

 

L’herbe semble toujours plus verte ailleurs. À une époque où il est de bon ton de faire rebondir sa carrière plus vite qu’un ballon de la NBA, ce vieil adage nous rappelle que, très souvent, on a déjà chez soi ce que l’on désire tant chez les autres. Vous en doutez ? La seule trajectoire d’Antoine Moittié suffira à vous en convaincre. Car cet ancien élève de SKEMA Business School — en son temps, on parlait encore d’ESC Lille ! — n’a jamais eu qu’un seul employeur. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette stabilité n’a pas été préjudiciable à son évolution. Notre homme compte en effet parmi les top-managers de son entreprise. Une ascension d’autant plus belle que la firme en question n’est pas la première venue : c’est EY. Avec ses 300 000 salariés et son implantation dans 150 pays différents, c’est l’un des cabinets d’audit et de conseil les plus renommés au monde et le troisième par le chiffre d’affaires.

 

« Je suis entré chez ce que l’on appelait encore Ernst & Young durant l’été 1996, sitôt après mon diplôme, se souvient-il. J’étais à l’époque auditeur financier junior. Un peu plus d’un quart de siècle plus tard, je suis Private Leader France, en charge de l’animation du marché Entrepreneurs sur l’ensemble de l’Hexagone. C’est un beau challenge : ce seul marché représente les deux tiers de l’activité d’EY France. Mais c’est surtout une mission passionnante puisque j’anime un réseau d’une douzaine bureaux qui accompagne le développement de très nombreuses entreprises à Paris et aux quatre coins du pays. Le métier est d’autant plus prenant que le profil de nos clients est très varié : ETI/PME, start-up, midcaps, participation de private equity ou bien encore filiales de groupes internationaux. »

 

 

L’employeur modèle

 

Officielle depuis l’été 2021, cette nomination est la récompense d’un parcours sans faute, qui lui a permis de gravir tous les échelons de l’entreprise : auditeur senior, manager, manager senior, partner et directeur de région. « À chaque fois, j’ai développé de nouvelles compétences et enrichi mon expérience. J’ai parfait mes connaissances techniques dans le domaine financier, découvert le management et le commercial, approfondi mon expertise en matière de gestion des talents. »

 

Pour autant, en fut-il l’incarnation même, il ne fait pas de la fidélité à son employeur une vertu cardinale. « Il n’y a pas de règle. En fait, tout dépend de l’entreprise qui vous emploie. Si elle vous offre de réelles opportunités d’évolution, si elle vous propose sans cesse de nouveaux challenges, si elle vous ouvre régulièrement de nouveaux horizons professionnels, alors, vous avez peut-être intérêt à tracer votre sillon en son sein. Votre progression peut en être facilitée et votre qualité de vie s’en trouver confortée. Mais dans le cas contraire, si on ne vous offre pas d’opportunité, il n’est pas inutile de valoriser vos acquis sous d’autres cieux », conclut Antoine, pragmatique.

 

S’il ne se fixe aucun postulat quant à la mobilité professionnelle, le Private Leader d’EY France a en revanche des idées bien arrêtées sur le profil type de l’employeur modèle, surtout s’il est le premier. « Il y a selon moi quatre critères fondamentaux à privilégier lorsque vous cherchez votre voie. L’ouverture de votre futur employeur à l’international en est un. La qualité de la formation en est un autre. Il est important, en effet, d’œuvrer au sein d’une entreprise “apprenante”, capable de renforcer les fondamentaux de ses cadres, surtout s’ils sont tout juste diplômés. Il convient aussi de cerner la capacité de la société à enrichir votre expertise de nouvelles expériences, à vous nourrir de défis motivants. Ainsi, plutôt que de chercher le “plus offrant”, retenez toujours le “mieux offrant” car vous y trouverez forcément votre compte, un jour ou l’autre. Enfin, je crois qu’aujourd’hui il faut impérativement qu’il y ait du sens à votre engagement professionnel. Pour cela, vous devez être en phase avec les valeurs de votre entreprise sur des thèmes aussi essentiels que l’environnement, la relation humaine, la responsabilité sociétale… »

 

 

Le candidat idéal

 

L’avantage avec Antoine Moittié, c’est sa double expérience : à celle d’un cadre qui a bien mené sa barque, s’ajoute en effet celle du décideur. Dès lors, s’il sait ce qu’un jeune cadre est en droit d’espérer de son employeur, il maîtrise tout aussi bien les attendus de l’autre bord. « À l’heure du recrutement, toutes les entreprises ont plus ou moins les mêmes désidératas, observe-t-il. Pour commencer, surtout quand elles ont affaire à un jeune professionnel, elles sont attentives à la qualité de la formation. Et je me réjouis à ce sujet de l’évolution de mon ancienne école, de son développement tant en France qu’à l’étranger qui fait du diplôme de la SKEMA Business School une belle carte de visite. Mais elle ne fait pas tout ! Aussi brillant soit-il et quelle que soit sa formation, un jeune cadre a encore beaucoup à apprendre. On va donc estimer son engagement personnel, sa volonté de progresser, de donner, d’apprendre. Pour cela, on va rechercher chez le candidat l’humilité et la curiosité, deux qualités nécessaires à tout apprentissage. Enfin, la notion de “solidarité” est également importante : la faculté de travailler en équipe, de partager efficacement l’information, d’entretenir des réseaux et de s’impliquer dans la vie de son territoire, est un atout incontestable. »

 

Ce profil ressemble au vôtre ? Voilà qui est de bon augure pour la suite de votre carrière. Et peut-être que cette dernière passera un jour par EY France. « Pourquoi pas ! s’enthousiasme son Private Leader. Nous sommes toujours à la recherche de nouveaux talents. La performance et la modernité de notre entreprise l’exige. » Et qui sait si, dans vingt ans de cela, vous ne délivrerez pas ce précieux message à de jeunes loups affamés de réussite : l’herbe n’est pas toujours plus verte ailleurs…

 

Contact : Antoine Moittié, Partner EY - Leader marché Entrepreneurs France

 

Portrait réalisé par Jérôme Dumur

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