Actualités

Interview

Pedro Peixoto (SK 2018) : « La mentalité entrepreneuriale est au cœur de SKEMA »

30 septembre 2020 Interview

Originaire du Brésil, Pedro choisit de s’expatrier en France pour intégrer SKEMA Business School, où il développe sa société en parallèle de ses études. Aujourd’hui de retour à Belo Horizonte, il nous raconte son parcours international d’entrepreneur, et la création de sa toute nouvelle entreprise : 10b.

 

Pouvez-vous revenir sur votre parcours académique et sur votre choix d’intégrer SKEMA ?

Avant d’intégrer SKEMA, j'ai quitté le Brésil à l’âge de 18 ans pour aller vivre à New York, où je suis resté 5 ans. J’y ai réalisé un bachelor en finance au New York Institute of Technology et j’ai aussi travaillé dans un Family Office. Je suis ensuite retourné au Brésil, où j’ai travaillé pour l’une des plus grandes entreprises brésiliennes d’investissement en capital-risque. J’avais ensuite envie de compléter mon parcours avec un programme international, en lien avec l’expérience professionnelle que j’avais déjà acquise. La France m’intéressait tout particulièrement. C'est là que SKEMA a ouvert un campus ici, à Belo Horizonte. J’ai donc pu échanger avec des étudiants, et j’en ai appris plus sur l’école et sa renommée. C’est donc tout naturellement que j’ai choisi d’intégrer SKEMA Business School en France, sur le campus de Sophia Antipolis.

 

Pouvez-vous nous parler de votre expérience à SKEMA ? Quels ont été les moments marquants de votre parcours ?

Le moins qu’on puisse dire, c’est que je n'étais vraiment pas un étudiant comme les autres ! En fait, avant d’intégrer SKEMA, j’avais cofondé, à Belo Horizonte, une société de conseil en investissement pour les startups au Brésil, appelée Circle Ventures. Avec deux autres cofondateurs, on investissait dans des startups de plusieurs secteurs, qui avaient toutes quelque chose de profondément unique. Nous aidions aussi les startups à développer leurs produits, au travers de stratégies innovantes.  Une fois arrivé à SKEMA, je passais donc la moitié de la journée en cours, et je consacrais le reste de mon temps à développer l’entreprise à distance. Mon activité d’entrepreneur m’a permis d’avoir une approche très différente dans mes études. Car tout ce que j’apprenais, je me demandais tout de suite comment j’allais pouvoir l’appliquer dans ce que je faisais au quotidien. J’étais très impliqué, non seulement dans les études, mais aussi dans le networking, et SKEMA est un très bon écosystème pour ça. La mentalité entrepreneuriale est vraiment au cœur de l'école. Sophia Antipolis est aussi l’environnement idéal pour construire un réseau. J’ai d’ailleurs beaucoup networké et échangé sur le campus, mais aussi autour de l’école, avec des entrepreneurs, des étudiants et des professeurs (je suis d’ailleurs encore en contact avec certains d’entre eux aujourd’hui). SKEMA n’est pas comme d’autres écoles où l’on apprend seulement à travers les livres. Certes, on apprenait la théorie, mais il y avait toujours du temps pour échanger, pour approfondir, et apprendre au-delà des cours… C’était vraiment le bon choix pour moi, car j’ai pu appliquer tout ce que j'étudiais dans la réalité. J’apprenais littéralement quelque chose le matin, et pendant la pause déjeuner, si j’avais un appel avec un client au Brésil, je mettais en pratique ce que j’avais appris en cours. Ça m’a énormément aidé à développer mon entreprise.

 

Aujourd’hui, où en êtes-vous dans votre parcours d’entrepreneur ? 

Suite à l’un des projets que nous avions menés avec Circle Ventures, pour l’un des plus grands groupes agroalimentaires du Brésil, appelé BRF (Brasil Foods), nous avons attiré l'attention du plus gros investisseur de BRF à l’époque, une société d’investissement brésilienne. Leur entreprise traversait une phase de transition, avec la réflexion d’être une société traditionnelle, qui a beaucoup de succès, mais qui devait innover, et s’adapter au monde des nouvelles technologies. Nous avons donc commencé à travailler avec le fonds d’investissement, et les avons aidés à définir une nouvelle stratégie pour mettre en place cet écosystème d’innovation. Cela nous a naturellement amenés à investir dans des entreprises tournées vers l’innovation, et notamment dans l'agroalimentaire, un secteur que l’on connaissait bien et qui est très puissant. C’est là qu’est née 10b, mon entreprise actuelle, une société de gestion d’actifs (Asset Management). Depuis deux ans maintenant, je travaille avec d’autres associés sur ce projet. Le nom « 10b » fait référence à 10 billions, le nombre d’habitants que nous serons sur la planète d’ici à 2050, et à la façon dont l'agriculture devra produire 70% plus de nourriture pour soutenir la façon dont nous mangeons aujourd’hui, qui est très mauvaise et très inégale à travers le monde. Nous avons la conviction qu’il est nécessaire de trouver des solutions innovantes et des technologies qui permettront de s’adapter et d’évoluer, car nous ne pouvons pas continuer à produire et à consommer comme nous le faisons depuis plus d’un siècle, avec la déforestation, l’utilisation de produits chimiques… Notre objectif avec 10b, c’est d’investir dans ces technologies, qui permettront, entre autres, aux agriculteurs de cultiver de manière plus durable. Nous avons déjà investi dans deux entreprises et nous avons près de 10 millions de dollars de fonds à placer.

 

Avez-vous encore des liens avec le réseau de SKEMA ?

Je suis encore en contact avec des professeurs, et je suis notamment très proche du directeur de mon master. On se parle régulièrement, il me donne des feedbacks, des conseils, me met en relation avec les bonnes personnes... Dès que je lui ai parlé de mon projet, il a été prêt à m’accompagner. J’ai aussi gardé des liens avec des entrepreneurs de Sophia Antipolis, que j’ai pu rencontrer autour du campus. Et bien sûr avec mes anciens camarades de classe. On s’entraide régulièrement, ils m’ont beaucoup aidé à développer mon réseau. Je pense que le réseau, c’est vraiment ce qui va être déterminant dans une carrière, au-delà d’un très bon CV. J’essaie aussi d’aider SKEMA depuis le Brésil, et je vais régulièrement échanger avec les étudiants du campus de Belo Horizonte. L'année prochaine, j'espère aussi pouvoir accueillir des stagiaires de SKEMA au Brésil pour m’accompagner dans mon entreprise.

 

Contact: Pedro Peixoto (SK 2018)

Interview by lepetitjournal.com for SKEMA Alumni

Partager