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Jiayi (SKEMA 2018) : « Pendant mes études en France, j’ai appris que tout était possible »
Passionnée par la culture française, Jiayi fait le choix, après des études en Chine, de poursuivre son parcours académique en France. C’est ainsi qu’elle intègre SKEMA Business School. Elle nous raconte son expérience au sein de cette école de commerce renommée, son évolution professionnelle, et elle revient sur les grands enseignements tirés de son expatriation.
Parlez-nous un peu de votre parcours académique. Pourquoi avoir choisi d'intégrer SKEMA Business School ?
Je suis originaire de Shenzhen, dans le sud de la Chine, et j'ai étudié la littérature française à l'Université de Suzhou. Dans le cadre d'un échange académique avec mon université chinoise, j'ai rejoint, en 2018, le MSc International Strategy and Influence (branche Sécurité économique) de SKEMA Business School à Paris. Le commerce m'intéressait beaucoup et j'avais aussi à cœur de découvrir plus amplement la vie en France, où j'avais eu l'occasion de voyager pendant un court séjour l'année précédente. Je suis également passionnée par les arts, par la littérature et par la culture française, d’où mon choix d’étudier dans l’Hexagone.
Ce master m'intéressait beaucoup, car il s'agit d'une spécialisation très rare et aucune business school ne proposait de programmes similaires en Chine. À SKEMA Business School, ce cursus était notamment réalisé en collaboration avec l'École de Guerre à Paris. J'ai ainsi eu l'opportunité de suivre quelques cours auprès de la Gendarmerie de Paris : c'était une expérience unique !
Je n’ai que de bons souvenirs de mes études à SKEMA ! Les enseignants sont très gentils, patients, et ils nous consacraient souvent du temps supplémentaire après les cours.
Par ailleurs, j’ai étudié sur le campus de La Défense, ce qui m’a permis de m’immerger pleinement, au quotidien, dans l’ambiance d’un vrai quartier d’affaires.
Quel a été votre parcours professionnel après SKEMA Business School ?
Après SKEMA Business School, je suis rentrée en Chine en 2020, en pleine pandémie, ce qui a beaucoup compliqué mon intégration professionnelle. C'était très difficile pendant cette période de trouver du travail, aussi bien en France qu'en Chine. J'ai dû envoyer un grand nombre de candidatures avant de pouvoir accéder à mon poste actuel.
Aujourd'hui, je travaille en tant qu'Assistante d’analyse dans une banque chinoise à Pékin. Je suis responsable de la data et je réalise des analyses sur les projets dans lesquels nous avons investi.
Quelles différences avez-vous remarquées entre la culture managériale française et chinoise ?
Il y en a beaucoup ! En Chine, les salariés sont très souvent amenés à travailler le week-end pour effectuer des heures supplémentaires, alors que cela est bien moins fréquent en France. J'ai aussi trouvé qu'en France les collaborateurs sont assez autonomes et peuvent prendre des initiatives assez librement, alors qu'en Chine il est indispensable de consulter son responsable avant de prendre une quelconque décision. Il faut toujours prendre en compte les ressentis et les points de vue de tous les autres départements, ce qui rend les relations professionnelles plus complexes qu'en France.
J'ai aussi trouvé que les Français ont une certaine tendance à procrastiner ! C'est quelque chose que j'ai notamment beaucoup remarqué lors des travaux de groupe pendant mes études. Mais j’aime bien l'esprit décontracté des Français !
Que retirez-vous de votre expatriation en France ?
Je pense que pendant mes années en France et à SKEMA Business School, j’ai développé une nouvelle mentalité. Avant de venir en France, j'étais assez timide et j'avais du mal à prendre la parole. Or, pendant mes études à SKEMA Business School, j'ai découvert la richesse d'interagir, de se faire connaître, de créer des amitiés avec des personnes d'horizons différents... Il y a tant d'opportunités qui peuvent émerger de ces rencontres si l'on ose aller vers les autres.
À SKEMA, j'ai eu l'occasion de rencontrer de nombreux étudiants, enseignants et professionnels dont certains sont de véritables génies du business ! Les professeurs avaient tous une expérience de terrain, ce qui m’a permis de développer des compétences directement connectées à la réalité du monde des affaires.
J'ai aussi appris qu'il n'y a pas de bonne ou de mauvaise décision de carrière, qu'il ne faut pas se limiter et que tout est possible à qui s’en donne les moyens !
La directrice de SKEMA Business School, Alice Guilhon, est mon idole ! C'est si inspirant de voir une femme à la tête d’une école de commerce de si grande ampleur, à la vision globale et ouverte à toutes les cultures et à tous les pays. Je pense que c'est grâce à cette vision que SKEMA Business School a aujourd'hui dépassé tant d'écoles de commerce.
Quels conseils pouvez-vous donner aux étudiants internationaux pour faciliter leur intégration en France ?
Je pense qu'il faut avoir conscience que cela sera difficile au début, mais que tout sera de plus en plus facile si vous faites le choix de persévérer et de ne pas baisser les bras. Il faut avoir confiance en ses capacités et oser rêver grand !
Contact : Jiayi, Assistante d'analyse, banque privée chinoise à Pékin
Interview par lepetitjournal.com pour SKEMA Alumni